Salut ! Je profite de cet email pour te dire de tester mon assistant IA de levée de fonds, qui va répondre gratuitement à toutes tes questions sur la levée de fonds. Il sait:
Critiquer ton pitch deck
Répondre à tes questions (et peut être te faire des promos 👀)
Te faire passer un quizz
Par ici pour essayer: pose toutes tes questions sur la levé en cliquant ici
Comment j’ai levé 1m€ en 1 mois
Le conseil numéro 1 que je donne dans ma Masterclass c’est de ne jamais lever en Décembre.
J’ai fait exactement l’inverse. Mais je brûle les étapes.
Retour à Mai 2022. Avec mon associé, on est en train de construire une startup pour regrouper toutes tes connaissances en lignes, ça s’appelle Snipets. On cherche à gagner du temps pour résumer et catégoriser les articles sur la plateforme.
Et là on tombe sur un produit obscur qui s’appelle… GPT3. On réalise qu’il est capable de résumer des articles super facilement et même de répondre à plein de questions. Incroyable.
On commence à l’intégrer de plus en plus, dans tous les sens. La prochaine étape pour nous était de générer des images. Et là on tombe sur Midjourney et son concurrent Stable Diffusion, capable d’apprendre des concepts basé sur 10 à 20 images. 🤯
À l’époque les IAs d’images n’étaient pas incroyables, mais je capte vite qu’il y a un potentiel à faire des avatars virtuels et on crée un des premiers produits d’avatars en 2 semaines. On voit bien que c’est gadget, mais on sait que le potentiel de l’IA va être beaucoup plus vaste. Le souci à ce stade, c’est qu’il n’y a que des geeks qui l’utilisent. Ça va être un raz de marée - comment on met cette techno dans les mains de tout le monde ? Il faut aller vite et être ambitieux.
Il nous faut du cash.
Du coup on se met en tête de lever des fonds pour aller faire le “Zapier de l’IA générative” (qui aboutira à nos assistants IA quelques mois plus tard) - la possibilité d’utiliser les différents outils en no-code pour faire des trucs de dingue. La dernière fois que j’ai levé des fonds, c’était en 2016 - tout était différent.
On a une discussion avec mon associé: est-ce qu’on n’attendrait pas janvier ? On risque de de voir repartir de 0 sinon: ça semble être la décision la plus raisonnable.
Mais bien souvent c’est les décisions déraisonnables qui te font sortir du lot.
10 décembre - jour 1
On est le 10 décembre. Littérallement le pire moment de l’année pour lever des fonds. Je réalise que le plus gros enjeu c’est évidemment le timing.
Dès que j’ai formalisé un peu la vision et l’opportunité, mon premier réflexe est de passer un coup de fil à un ami business angel pour avoir sa perspective. Je lui pitch sans deck, juste avec un gros sentiment d’urgence: le potentiel est là, il faut y aller maintenant. Il est in pour mettre un ticket, reste à trouver le reste.
Il me dit de faire un pitch deck - ça me prend une soirée. Je met toutes mes idées, très épurées, organisées dans une trame claire. Rupture technologique, équipe dans les starting blocks et ultra déterminée, marché qui va exploser, etc.
11 décembre
J’envoie le deck à quelques fonds français connus pour être rapides à prendre des décisions. Comme j’explique dans la masterclass, je passe direct par les partners et les décideurs - ils prennent des décisions plus vites. J’insiste sur le timing: le tour sera fini au 31 janvier, avec ou sans eux.
Quelques heures plus tard, une réponse. Un investisseur français réputé. On s’appelle dans la journée - il voit l’énergie, il lui faut une journée pour réfléchir. Avant de raccrocher, je lui demande des intros, il me promet de m’en faire.
Dans l’heure, j’ai 3 nouvelles personnes à qui parler.
12 décembre:
Je me lève avec l’insatiable envie de manger le monde.
Le premier email que je lis est celui de l’investisseur de la veille: il est OK et rajoute 150k€ au pot. Je suis extatique.
À ce stade, j’ai 200k€ de promesses. Je sais que c’est insuffisant pour faire un vrai tour de table dans un marché aussi compétitif. Des calls sont prévus dans les prochains jours avec les intros de la veille (l’attente va être longue). Je passe les 2 ou 3 jours suivants à programmer des appels, contacter des investisseurs un peu plus prestigieux en m’appuyant sur la réputation des premiers à nous avoir fait confiance.
16 décembre
Il reste 8 jours avant noël. Je sais que tous les investisseurs seront en vacances entre noël et le jour de l’an - période sacrée dans leur année. C’est cette semaine qu’il faut pousser.
Je prend tous les calls que je peux, toujours en jonglant entre l’urgence et l’opportunité énorme.
On me challenge énormément sur le “moat”, ou la barrière à l’entrée - comment on va faire pour ne pas se faire manger par nos concurrents ? Je sais que dans ce cas, il faut être honnête et miser sur nos forces: comme toute startup, impossible de garantir qu’on sera imprenable, le but est de capitaliser sur notre agilité et nos compétences spécifiques pour faire la différence. Ça fait presque un an qu’on a integré la technologie dans tous les sens, on sait comment ça marche, on sait construire avec.
Je commence à avoir les premiers retours des appels importants que j’ai passés. Des “non”, beaucoup de “non”. Même si je sais que la levée de fonds est un jeu de probabilités, ça met toujours un coup au moral. Mais je n’ai pas que des mauvaises nouvelles.
Après avoir parlé une première fois à un investisseur, il y a en général 1 à 2 appels supplémentaires où il faut convaincre le reste de l’équipe. On appelle ça un partner call.
Je décroche 3 partner calls dans la foulée.
18 décembre
Les 3 partner calls sont faits. J’ai l’impression d’en avoir réussi 2 et planté 1. Il n’y a plus qu’à attendre, chaque fonds ayant un meeting par semaine où ils prennent les décisions.
J’ai la réponse pour le premier, que je pensais avoir réussi: c’est non. Pas assez de compréhension du marché.
Puis le deuxième tombe aussi: c’est encore non. Super dur à encaisser. On tire sacrément la gueule avec mon associé, car on sait que le 3eme call n’était pas top. On se fait lentement à l’idée qu’on va devoir repartir de 0 en janvier - ça serait vraiment dur.
C’est la pire periode de la levée. Tout peut encore s’effondrer comme un chateau de cartes.
22 Décembre
Je me réveille morose. Je me prépare psychologiquement à passer le repas de Noël à expliquer à ma famille qu’on a échoué à lever. Après le petit déjeuner, mon téléphone sonne - c’est le partner du dernier fonds en attente, celui que je pensais avoir planté.
“Salut Laodis - écoute, tu as un peu cafouillé à un moment, mais on a déterminé que vous aviez l’air super solide. On va investir 450k€”.
C’est Noël avant l’heure.
J’ai une term sheet d’un super fonds qui se positionne en lead pour 450k€. J’arrose la terre entière d’emails dans la journée, et je décroche 2 calls supplémentaires avec des business angels. L’un décide de mettre 50k€ en 15 minutes. Beaucoup d’investisseurs sont en vacances, mais ils me répondent quand même pour programmer un call en janvier.
700k€ à 3 jours de Noël. Complètement inespéré.
25 décembre - pause
Je prends un break familial pour faire redescendre la pression, et je suis super confiant pour la rentrée.
3 Janvier - coup de pression
Retour de vacances - il me reste 300k€ à aller chercher, j’ai des coups de fils prévus avec des investisseurs, ça se présente bien. Mais là, je reçois cet email:
“Salut Laodis, j’espère que tu as passé des bonnes fêtes. On devait s’appeler jeudi mais je vais devoir repousser notre appel. On a reçu énormément de dossiers IA cette dernière semaine et on a besoin de faire le tri pour y voir plus clair. Je te tiens au courant”.
Puis j’en reçois un second similaire. Et un 3eme. Je suis livide.
Ces gens qui lèvent maintenant, c’est ceux qui ont pris l’autre chemin qu’on aurait pu prendre début décembre: attendre janvier. La différence entre nous et eux, c’est que nous on a déjà 700k€ de promesses.
S’ensuivent deux semaines de traversée du désert - les investisseurs ne sont plus dispo, les seniors me renvoient au junior, j’ai l’impression de repartir de 0. J’active mon réseau mais ça rame. Les investisseurs actuels me demandent où j’en suis. À ce stade, j’ai 0€ sur mon compte et une crainte commence à m’envahir: le retrait potentiel d’investisseurs actuels qui perdraient la confiance si on n’arrive pas à finir le tour rapidement.
15 janvier
“Salut Laodis, j’avais annulé notre call la semaine dernière mais si tu es toujours disponible on peut s’appeler ? On a fait le tri et les dossiers ne sont pas top.”
Ça y est, je recommence à avoir des demandes entrantes. Sur linkedin, par email, au téléphone - les investisseurs ont viré tous les dossiers d’opportunistes et il n’en reste plus beaucoup: le notre est en haut de la pile.
Je repars pour une semaine de calls, de “non”, de partner calls, et finalement on a un super fit humain avec un fonds. Il m’appelle 2 jours plus tard.
“Salut Laodis, si ça te va, on aimerait finir le tour”. C’est gagné. J’envoie un email à tous les investisseurs pour leur dire que j’arrête la levée et que je ne prends plus d’appels.
Après 2 semaines de paperasse, j’avais l’argent sur mon compte et il était l’heure de construire. Ironiquement, c’est dans cette période que j’ai reçu le plus de demandes d’investisseurs de partout dans le monde pour savoir s’il restait une place - le mot se passe vite.
Leçons
L’élément le plus déterminant sur une levée comme ça c’est de savoir pourquoi tu lèves et pourquoi tu lèves maintenant. Lever en décembre sur une levée de fonds classique n’aurait eu aucun sens - ici on avait un enjeu de timing (rupture technologique), un besoin de vélocité (besoin de cash) et un avantage unique (ça fait 8 mois qu’on bosse sur la technologie alors que la plupart des gens l’ont découverte il y a un mois avec chatGPT).
La levée de fonds est un jeu de probabilités et de réputation: il faut contacter beaucoup de monde, rapidement, parler en priorité aux plus seniors et s’appuyer sur les premiers qui te suivent pour débloquer les prochains coup de fil.
💡 Si tu veux tester mon assistant IA pour t’entraîner à ta levée, n’oublie pas de cliquer ici.
-
PS: je distille tous ces conseils dans la masterclass de levée de fonds - quelques codes promos:
-50% sur la masterclass complète (187€ au lieu de 374€)
Discount sur le “guide de la levée de fonds” à 15€ (-50%).